Comment définir l’économie circulaire ?
Proposant une voie de développement durable, l’économie circulaire vise à optimiser l’usage des ressources naturelles et à limiter l’impact environnemental de nos sociétés modernes. L’ancien modèle linéaire de nos pays développés consistant à extraire, produire, consommer et à jeter est aujourd’hui dépassé. Avec l’économie circulaire apparait un système d’échanges, de production et de consommation qui consiste à rationnaliser l’utilisation des matières et des énergies à tous les stades du cycle de vie d’un produit ou d’un service. Ce nouveau modèle implique à la fois une évolution de nos modes de conception et d’approvisionnement, mais aussi de nouvelles manières de consommer, de réutiliser et de recycler.
De nouveaux modes d’approvisionnement et de production durables
L’économie circulaire est un concept global et transversal qui ne se limite pas à un seul secteur d’activité ni au seul recyclage. Ce nouveau paradigme impacte toutes les étapes du cycle de vie d’un produit.
Comme le rappelle l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), l’économie circulaire repose sur 3 piliers essentiels : l’offre des acteurs économiques, le demande et le comportement des consommateurs, et enfin la gestion des déchets. Les changements qu’elle implique commencent par un approvisionnement durable. Il s’agit de viser à une exploitation efficace de nos ressources naturelles en limitant à la fois les rebuts et l’impact environnemental de l’exploitation des matières énergétiques et minérales. Ce volet concerne à la fois les achats privés et publics des entreprises et des collectivités.
L’économie circulaire propose également une nouvelle manière de penser la fabrication et la conception des produits et des services. Dans ce cadre, l’écoconception consiste à intégrer dès la phase de création les meilleures options pour réduire son empreinte environnementale.
L’écoconception s’accompagne de nombreuses innovations, telle que le déploiement des matériaux biosourcés ou recyclés. Créés à partir de ressources renouvelables, de la biomasse ou du recyclage, ces nouveaux matériaux répondent à l’impératif de produire mieux, de façon éco-durable et socialement responsable. Dans le secteur du bâtiment, notamment, de plus en plus de matières premières composites sont issues de la sylviculture (copeaux, bois d’œuvre, laines de bois…), de l’agriculture (paille, chanvre…), ou encore du recyclage (coton recyclé, ouate de cellulose, coquilles…).
Pour exemple de ces matériaux nouvelle génération, citons également le substrat ©Meltingpot, utilisés pour installer des toitures végétalisées, et développé en partenariat avec l’éco réseau Bio’Top par l’atelier du végétal. Constitué de marc de café, de fibre de bois, de briques concassées, de coquilles usagées, Melting Pot© favorise une croissance idéale des végétaux tout en proposant un mode de conception 100% écologique et 100% recyclé.
Ce produit est un parfait exemple de la nouvelle symbiose industrielle que propose l’économie circulaire. Le principe étant d’optimiser les ressources en favorisant les synergies, les échanges interentreprises et la mutualisation des besoins sur un même territoire géographique.
Une consommation plus responsable, plus locale et plus frugale
L’économie circulaire ne consiste pas seulement à innover dans la conception des produits ou dans la gestion des déchets et du recyclage, elle appelle aussi à de nouveaux modes de consommation.
Selon une étude de l’Observatoire de la consommation responsable, près de 61% des français estiment que la situation environnementale est préoccupante. Cette prise de conscience du grand public rejoint les enjeux de l’économie circulaire où le consommateur est appelé à s’engager et à modifier ses comportements. Il s’agit désormais d’acheter des biens ou des services en prenant en considération leurs impacts écologiques mais aussi à les utiliser de manière durable.
Les notions de frugalité sont ainsi de plus en plus partagées, avec pour engagement de ne pas favoriser l’abondance et le suréquipement, de privilégier la réparation et l’entretien pour prolonger les durées d’usage, de choisir l’achat d’occasion pour le réemploi ou la réutilisation.
Consommer de manière raisonnée, c’est aussi s’engager vers le « localisme », et privilégier les circuits courts. En achetant local, le consommateur s’inscrit dans une démarche écologique tout en ayant une action sociale positive qui permet de soutenir les acteurs économiques de son pays, de sa ville ou de sa région.
La consommation responsable passe également d’une économie de la propriété à une économie de la fonctionnalité, qui privilégie l’usage sur la possession, le collectif sur l’individu. Reposant sur le partage et la confiance au sein d’une communauté d’utilisateurs, l’économie collaborative permet ainsi de limiter le gaspillage de ressources tout en créant du lien entre les citoyens.
Pour illustrer cette évolution, citons les plateformes d’échanges de biens et de services entre particuliers, le partage gratuit ou payant de biens neufs ou recyclés, les sites collaboratifs de location-vente, les offres de services et de trocs qui se déploient sur internet.
A propos de l’auteur : monsieur Brice Rodriguez, fondateur et gérant de la société Atelier du Végétal, est spécialiste de la végétalisation écologique. Depuis 2008, il propose une logique responsable complète sur toute la chaîne de conception et de réalisation des aménagements végétalisés naturels, toitures et murs végétalisés, aménagements paysagers. Il est également créateur et diffuseur exclusif, en partenariat avec le réseau Biotop, du substrat MeltingPot, 100% recyclé, composé de matériaux bio-sourcés.